CONSTITUTION SULFURIQUE đŸ”¶

DĂ©finition de la constitution

La Constitution Sulfurique se dĂ©finit comme correspondant au morphotype Sulfur, Type sensible Ă  l’expĂ©rimentation pathogĂ©nĂ©tique du Soufre, remĂšde fondamental de la Psore.

Ses traits essentiels sont la congestion avec rougeur de tous les orifices, l’excĂšs de poids, quoi qu’il existe un Sulfur maigre, la thermophobie accentuĂ©e avec pieds brĂ»lants, une peau sensible avec prurit et dermatoses variĂ©es, un dĂ©sir accentuĂ© de sucre qui aggrave les maux.

La Constitution Sulfurique correspond au TempĂ©rament sanguin d’Hippocrate et Ă  la DiathĂšse Psorique d’Hahnemann. C’est le « Roi » des homĂ©o ou anti-psoriques.

Sulfur fut considĂ©rĂ© par NĂ©bel comme le remĂšde clĂ© dont dĂ©rivent toutes les Constitutions. Henri Bernard reprenant cette conception crĂ©a Ă  partir de Sulfur une Constitution Ă©volutive Sulfurique dont l’importance est fondamentale.

S’appuyant sur l’analyse des tissus embryonnaires humains de Marcel Martiny, il rattache cette Constitution sulfurique au mĂ©soderme, matrice de notre tissu conjonctif. C’est dire l’importance de cette Constitution puisque le conjonctif prĂ©dominant dans notre organisme est prĂ©sent dans la plupart de nos tissus et commande la plupart de nos Ă©changes.

Henri Bernard définit 3 types Sulfur :

  • Un « Sulfur neutre » en parfait Ă©quilibre physique, physiologique, mental. Le jeu Ă©monctoriel maĂźtrise parfaitement les Ă©liminations des toxines induites par la Psore toujours sous-jacente.
  • Un « Sulfur maigre » oĂč s’associent un dĂ©sĂ©quilibre endocrinien avec hyperthyroĂŻdie et un certain degrĂ© de dĂ©faillance nutritionnelle. De ce Sulfur maigre naĂźt pour Bernard le type Muriatique, souchĂ© sur Natrum muriaticum et la Constitution Muriatique.
  • Un « Sulfur gras » enfin oĂč s’expriment pleinement toutes les caractĂ©ristiques du Sulfur – Psorique : lourdeur, intoxication, congestion, brĂ»lures, prurit. Le ralentissement Ă©montoriel est au 1 plan. Le syndrome mĂ©tabolique guette.

La Constitution sulfurique exprime pleinement la Psore. Nous avons dĂ©jĂ  montrĂ© qu’en soubassement de toutes les strates diathĂ©siques hĂ©ritĂ©es et/ou acquises, il y a la Psore universelle, originelle, vĂ©ritable socle sur lequel se construit toute notre mĂ©canique pathologique empruntant les orientations ultĂ©rieures de la Sycose, LuĂšse, Tuberculinisme, CancĂ©rinisme et Psore acquise.

La Constitution sulfurique exprime certes cette Psore acquise, du fait de nos erreurs alimentaires (trop de sucre), manque d’hygiĂšne et d’exercice et autres sources d’intoxications, de pollutions.

La peau y est au 1er plan. Elle constitue un émonctoire supplétif indispensable compte-tenu de la défaillance des éliminations essentielles (foie, reins, poumons, colon, pancréas).

Mais cette Constitution sulfurique exprime Ă©galement dans son Ă©volution une Psore originelle, innĂ©e transmise par codage gĂ©nĂ©tique Ă  travers les gĂ©nĂ©rations, s’enrichissant au passage de toutes les « gales » cutanĂ©es et allergies et nous conduisant irrĂ©mĂ©diablement Ă  la mort par Ă©puisement de notre Ă©nergie vitale. La Psore traduit l’entropie nĂ©gative de notre organisme.

C’est en ce sens que des praticiens comme Hering (1800-1880) et Kent (1849-1916), fidĂšles de la Nouvelle Eglise de Swedenborg ont Ă©noncĂ© que cette Psore initiale Ă©tait l’Ă©quivalent du « pĂ©chĂ© originel ». La Psore initiale devenait Psore messianique. Nous ne partageons bien Ă©videmment pas cette conception d’inspiration religieuse ou Ă©sotĂ©rique. Pour nous, la Psore originelle traduit cette entropie commune Ă  tous les ĂȘtres vivants subissant la dĂ©gradation de l’Ă©nergie vitale au fil du temps jusqu’Ă  l’exitus terminal. Cette approche Ă©nergĂ©tique nous ramĂšne Ă  la notion clinique. Elle nous permet de comprendre que, faute de pouvoir inverser le processus lĂ©tal, nous puissions le freiner, le ralentir. Nous ajouterons ainsi des annĂ©es Ă  la vie et surtout de la vie aux annĂ©es.

A travers la Constitution sulfurique nous dĂ©couvrons les sels capables de freiner voire d’inverser ces processus morbides. De beaucoup le plus prĂ©cieux sera, le chef de file, Sulfur, le Soufre diluĂ© et dynamisĂ©.

De par sa Similitude, Sulfur devient ainsi le remĂšde clĂ© d’une Psore universelle qui a conservĂ© ses capacitĂ©s Ă©liminatrices.

Tout notre jeu consistera à conduire par le maniement de la Similitude, grùce aux médicaments constitutionnels, le sujet psorique en voie de décompensation à un retour au stade Sulfur avec réapparition des symptÎmes pathogénétiques du soufre. La guérison va toujours du plus nouveau au plus ancien.

La mise en Ɠuvre des mĂ©dicaments constitutionnels indiquĂ©s procĂ©dera au nettoyage diathĂ©sique.

Celui-ci achevé, la prescription de Sulfur, appelée par la Similitude, exercera une action directe et profonde sur cette Psore commune à tous.

A tous les Ăąges de l’existence, mais plus prĂ©cisĂ©ment chez le senior, l’apparition de signes de Sulfur (chaleur, prurit, eczĂ©ma), sont d’un excellent pronostic.

Autour de cette clĂ© Sulfur vont graviter toutes les autres Constitutions, le couple Sulfur – Calcarea carbonica Ă©tant particuliĂšre ment performant pour atteindre ce noyau pathologique profond commun Ă  tous.

Un schéma précise les choses :

Description de la constitution

LIEN ENTRE CONSTITUTION ET DIATHÈSE

Sulfurique đŸ”„ïž Psore Ă©clatĂ©e

Morphotype

Sulfur neutre, équilibre parfait entre la dynamique psorique et la dynamique réactionnelle éliminatrice. Ce type se rencontre essentiellement chez le petit enfant.

Beau bébé, bel enfant au teint frais, rosé, aux petites oreilles incarnat, aux lÚvres cerise.

PotelĂ©, mais sans plus. Plus vif, moins gras que le petit carbonique, lui bourrĂ© de cellulite, trop gros, au teint blafard. Teint rose, yeux clairs. Mais le petit Sulfur peut ĂȘtre un Africain, un Asiatique dont la peau mate et l’Ɠil foncĂ© n’ont Ă©videmment rien de pathognomonique.

Un point faible, dĂ©jĂ  Ă  ce stade : c’est un gros mangeur, glouton (cf Antimonium crudum) avide de lait et surtout de sucreries, de bonbons, de confitures, de biscuits:

Du fait de cette voracitĂ© entraĂźnant le dĂ©but de l’intoxication, il se gratte et Ă©volue vers des dĂ©compensations dĂ©jĂ  pathologiques :

  • soit en « Sulfur gras ». Le teint perd de sa fraĂźcheur, le visage se gonfle. Se dĂ©veloppe un « gros ventre » plein de gaz qui suivra notre Sulfur gras toute sa vie durant. A ce moment apparaĂźt l’eczĂ©ma atopique.
  • soit en « Sulfur maigre ». Sulfur, malgrĂ© son vif appĂ©tit, loin de grossir maigrit. Il fond surtout du haut, visage, cou, torse. Pas d’abdomen grassouillet mais au contraire ventre creux rappelant celui du Phosphorique, contrastant avec le ventre rebondi du Sulfur gras et du Carbonique.

Nous pĂ©nĂ©trons dans la sphĂšre Natrum muriaticum oĂč le dĂ©sir de sucre cĂšde la place au dĂ©sir de sel et l’imbibition hydrique carbonique Ă  la dessiccation, sĂ©cheresse du muriatique.

Cette Ă©volution est liĂ©e Ă  l’atteinte tuberculinique induisant un hyperthyroĂŻdisme avec amaigrissement malgrĂ© vif appĂ©tit. DiffĂ©rents facteurs sont en cause, la tuberculose sur plusieurs gĂ©nĂ©rations, la pratique gĂ©nĂ©ralisĂ©e des vaccinations par des vaccins de type tuberculinique, BCG, coqueluche, rubĂ©ole.

Cette remarque implique, non que nous rejetions les vaccins, mais que nous prescrivions au bĂ©bĂ© Ă  vacciner les antidotes homĂ©opathiques capables d’Ă©viter ces dĂ©viances diathĂ©siques et constitutionnelles.

Cette irruption du tuberculinique souligne les liens pouvant exister entre un Muriatique sec et un Phosphorique lui aussi maigre mais moite, humide. Tout dépend du Tempérament et du comportement réactionnel sous-jacent.

Ces deux Constitutions, Muriatique et Phosphorique, reprĂ©sentent une adaptation typologique Ă  la prĂ©sence du bacille tuberculeux dans l’organisme. C’est une forme rĂ©actionnelle de notre corps Ă  cette agression encore majeure qui frappe l’arbre respiratoire. L’un appartient au TempĂ©rament nerveux, atrabilaire, le Muriatique, l’autre au TempĂ©rament sanguin chaud, humide, le Phosphorique s’incarnant en Phosphorus.

L’agression sculpte la forme :

SULFUR SEC (Natrum muriaticum) âŹ…ïž SULFUR + B.K âžĄïžSULFUR MOITE (Phosphorus)

Comportement
  • Irritable, nerveux, facilement grognon lorsqu’on le contrarie.
  • DĂ©teste l’eau, le savon, les bains, ĂȘtre lavĂ©.
  • Enfant raisonneur : veut toujours avoir raison. Questionne beaucoup mais discute les rĂ©ponses. Fatigue tout le monde. EgoĂŻste, ramĂšne tout Ă  lui. Ne partage ni son goĂ»ter, ni ses jouets, ni ses livres.
  • Bon travail scolaire, aussi bien en lettres qu’en sciences.
  • DĂ©teste les efforts : « pourrait mieux faire ! »
  • Rejette gymnastique, piscine, activitĂ©s de plein air.
  • Dort apparemment comme un plomb, pieds hors des couvertures. Mais entend tout autour de lui: sommeil de chat, rĂȘves de sucreries.
Pathologie

Le petit Sulfur cherche avant tout à éliminer par la peau. Elle est le siÚge de violentes inflammations. Nous sommes au stade de la « Psore flamboyante ».

La peau est donc toujours en cause. Il n’y a pas de Sulfurique qui n’ait de problĂšmes cutanĂ©s et ne fasse son eczĂ©ma :

  • Sueurs abondantes, surtout de la tĂȘte, Ă  odeur forte. Prurit : Sulfur se gratte toujours. Le prurit est aggravĂ© Ă  la chaleur du lit. Peau fine, fragile, d’aspect douteux. Ne se lave pas car l’eau aggrave ses maux.
  • Dermatoses variĂ©es : eczĂ©ma, mycoses, allergies cutanĂ©es : Sulfur, Calcarea carb., Graphites sont les 3 remĂšdes clĂ© de l’atopie cutanĂ©e et de l’eczĂ©ma atopique.

Le digestif entre Ă©galement en Ɠuvre : diarrhĂ©es le matin, trĂšs tĂŽt forçant Ă  sortir du lit, oxyurose frĂ©quente. Nombreux gaz malodorants.

Comportement
  • Irritable, nerveux, facilement grognon lorsqu’on le contrarie.
  • DĂ©teste l’eau, le savon, les bains, ĂȘtre lavĂ©.
  • Enfant raisonneur : veut toujours avoir raison. Questionne beaucoup mais discute les rĂ©ponses. Fatigue tout le monde. EgoĂŻste, ramĂšne tout Ă  lui. Ne partage ni son goĂ»ter, ni ses jouets, ni ses livres.
  • Bon travail scolaire, aussi bien en lettres qu’en sciences.
  • DĂ©teste les efforts : « pourrait mieux faire ! »
  • Rejette gymnastique, piscine, activitĂ©s de plein air.
  • Dort apparemment comme un plomb, pieds hors des couvertures. Mais entend tout autour de lui: sommeil de chat, rĂȘves de sucreries.
Pathologie

Le petit Sulfur cherche avant tout à éliminer par la peau. Elle est le siÚge de violentes inflammations. Nous sommes au stade de la « Psore flamboyante ».

La peau est donc toujours en cause. Il n’y a pas de Sulfurique qui n’ait de problĂšmes cutanĂ©s et ne fasse son eczĂ©ma :

  • Sueurs abondantes, surtout de la tĂȘte, Ă  odeur forte. Prurit : Sulfur se gratte toujours. Le prurit est aggravĂ© Ă  la chaleur du lit. Peau fine, fragile, d’aspect douteux. Ne se lave pas car l’eau aggrave ses maux.
  • Dermatoses variĂ©es : eczĂ©ma, mycoses, allergies cutanĂ©es : Sulfur, Calcarea carb., Graphites sont les 3 remĂšdes clĂ© de l’atopie cutanĂ©e et de l’eczĂ©ma atopique.

Le digestif entre Ă©galement en Ɠuvre : diarrhĂ©es le matin, trĂšs tĂŽt forçant Ă  sortir du lit, oxyurose frĂ©quente. Nombreux gaz malodorants.

Morphotype

Le type Sulfur est un des plus fréquemment observés.

Le Sulfur neutre qui est rare, rencontrĂ© parfois chez un adulte encore jeune. L’harmonie des formes traduit l’harmonie mĂ©tabolique. Le jeune homme sera l’Apollon du BelvĂ©dĂšre, la jeune femme, l’Aphrodite sortant des Eaux peinte par Botticelli. C’est dire le cĂŽtĂ© tout Ă  fait exceptionnel de la vision.

Le Sulfur gras sera en fait le type commun de l’adulte dans la force de l’Ăąge.

Teint congestif, rouge, sanguin. Visage rouge. Les oreilles, les lĂšvres, les narines sont Ă©carlates. Transpire Ă  la chaleur, doit se dĂ©couvrir largement. Tombe sa veste au restaurant. L’Ă©tage infĂ©rieur digestif de la face est trĂšs dĂ©veloppĂ© : tout est dans la mandibule !

RĂ©pand une odeur forte, transpire, sent la sueur, se lave peu car aggravĂ© par l’eau et le savon qui irritent sa peau.

Corps lourd, empĂątĂ©. Le ventre est au centre du tableau : gros, sensible, flatulent, facilement relĂąchĂ©. ObĂ©sitĂ© abdominale: dĂ©passe largement les pĂ©rimĂštres admis, (104 cm pour l’homme, 88 cm pour la femme) donc syndrome mĂ©tabolique (Calcarea carb).

Membres musclĂ©s : le bĂ»cheron canadien ! Mais plus souvent sĂ©dentaire, automobiliste impĂ©nitent au 4X4 envahissant, il offre un ventre proĂ©minent surmontant des jambes grĂȘles. Sensations de brĂ»lures variĂ©es. Les pieds sont brĂ»lants (les mains: Phosphorus). Il les sort du lit. Ne supporte pas la chaleur. Toujours aggravĂ© par le temps chaud, par chauffage exagĂ©rĂ© : transpire, s’Ă©ponge front et aisselles, se gratte Ă  longueur de temps.

Comportement

VivacitĂ© d’esprit contrastant avec la pesanteur de la silhouette. TrĂšs nerveux, il est facilement de mauvaise humeur, s’irritant pour un rien, surtout le matin au rĂ©veil. Adepte des vastes spĂ©culations intellectuelles. Cela va des discussions de « cafĂ© du commerce » aux plus hautes spĂ©culations philosophiques. Bachelard, JaurĂšs furent de beaux types Sulfuriques. Le « philosophe dĂ©guenillé » Ă©galement.

Fortes capacitĂ©s d’imagination, il cultive les idĂ©es de grandeur et se prend facilement pour CrĂ©sus ou Jupiter tonnant, ce qui met Ă  mal son compte en banque.

S’il dĂ©raille, il devient paresseux irrĂ©solu. Asocial, il peut basculer dans la marginalitĂ©. Certains SDF sont de grands Sulfur.

Confusion d’esprit, dĂ©pression type Aurum. Il devient mĂ©lancolique, broie du noir, pense Ă  la mort.

Tout cela sur un fond de bonne chair, de ripailles, de gourmandise. Vif désir de sucre, de pùtisseries, de douceurs qui aggravent sa Psore. Se soutient au vin, aux spiritueux, au café (cf. Nux vom., Lachesis).

Pathologie

Il doit Ă©liminer mais c’est difficile Ă  obtenir car il dĂ©teste exercice physique et rĂ©gimes raisonnables.

Tropisme cutané au 1er plan : prurit, sueurs, eczémas secs ou suintants. Mycoses aux pieds, au sexe.

Tropisme digestif : ventre fragile. Colites permanentes, gaz, diarrhées répétitives surtout tÎt le matin. Hémorroïdes écarlates, brûlantes, saignantes, suintantes. Tropisme articulaire, en particulier la colonne lombaire. Se tient courbé car il a mal. Se redresse péniblement. Lombalgies.

Si vous stoppez rapidement toutes ces affections, qui sont en fait des Ă©liminations, vous verrez se dĂ©velopper en mĂ©tastases morbides d’abord l’obĂ©sitĂ© abdominale. Puis il y aura montĂ©e du cholestĂ©rol LDL, des triglycĂ©rides, de l’acide urique, de la glycĂ©mie. Nous sommes en plein « syndrome mĂ©tabolique » avec son risque de diabĂšte floride, d’accidents vasculaires coronarien ou cĂ©rĂ©bral. Sulfur dĂ©compensĂ©, non drainĂ©, non traitĂ© est candidat Ă  la mort subite.

 

Le « vieux » Sulfur est chauve. Il est sale et il se gratte. Pas frileux, il a toujours trop chaud. DĂ©testant toujours l’eau, il se lave de moins en moins, se nĂ©glige, ne sent pas bon.

Sa tĂȘte est rouge, congestive, ses cheveux trop gras sont tombĂ©s prĂ©maturĂ©ment et son crĂąne est marquĂ© de multiples taches brunĂątres, de plaques d’eczĂ©ma, de dartres sĂšches.

Son caractĂšre ne s’amĂ©liore pas. C’est un vieillard grognon, de mauvais caractĂšre, toujours de mauvaise humeur. Il reconstruit le monde puisque actuellement tout va de travers ! C’Ă©tait mieux de son temps.

Parfois il est jovial, euphorique, riant de tout, trop heureux d’exister encore. Quelques godets de vin soutiennent cette bonne humeur.

Sa pathologie, HTA et insuffisance cardiaque sont la rançon de son diabĂšte et de l’hypercholestĂ©rolĂ©mie. Les maladies de peau fleurissent sur lui et sont salvatrices parce qu’Ă©liminatrices.

Trop gros il souffre de ses jambes, des genoux. Il digĂšre de moins en moins. Mais il a une longue vie devant lui et longtemps il empoisonnera son entourage.

Vous le reconnaßtrez facilement car il est rouge, garde ses pieds brûlants sortis du lit, véritable signe de son remÚde. Il se gratte.

RemÚdes de la série

CONSTITUTION đŸ”¶ SULFURIQUE

SULFUR ♟ Calcarea sulf. âžĄïž Magnesia sulf. âžĄïž Kali sulf. âžĄïžÂ Natrum sulf. âžĄïž Ammonium sulf. âžĄïž Sulfuric acid.

Sulfur d’abord : l’immense Sulfur roi des homĂ©opsoriques. Il est Ă  la racine mĂȘme de cette Constitution Sulfurique.

Il importe donc d’en prĂ©ciser les grands traits pathogĂ©nĂ©tiques. Tout d’abord ce qui est Ă  l’origine de la diathĂšse psorique, encore Ă  sa phrase sthĂ©nique, Ă©clatĂ©e : d’abord suppression brutale d’une Ă©limination, surtout cutanĂ©e, et puis, entre autres, la sĂ©dentaritĂ©, une alimentation trop sucrĂ©e, ou simplement trop riche, des maladies Ă  convalescence interminable.

  • ChronicitĂ©, pĂ©riodicitĂ©, alternance de toutes les manifestations pathologiques avec toujours une participation cutanĂ©e et/ou tendance prurigineuse.
  • IdĂ©es de grandeur: reconstruit le monde Ă  sa propre idĂ©e et s’emballe facilement.
  • A toujours trop chaud, toujours aggravĂ© par la chaleur.
  • Douleurs brĂ»lantes variĂ©es. Tout est brĂ»lant dans Sulfur.
  • Rougeur brĂ»lante de tous les orifices yeux, oreilles, narines, lĂšvres, anus.
  • A horreur de l’eau qui aggrave tous ses maux : « le philosophe sale ».
  • Sommeil de chat. Se rĂ©veille au moindre bruit. Sort les pieds du lit parce qu’ils sont brĂ»lants.
  • CĂ©phalĂ©e congestive brĂ»lante.
  • DĂ©sir de sucre et de sucrerie.
  • DĂ©faillance Ă  11h du matin, avec besoin de grignoter quelque chose.
  • Gaz et rĂ©gurgitations Ă  odeur d’Ɠufs pourris (Cf. Arnica). DiarrhĂ©e impĂ©rieuse vers 5 h du matin forçant Ă  sortir du lit.
  • HĂ©morroĂŻdes trĂšs rouges, brĂ»lantes, trĂšs prurigineuses.
  • Rhinite, pharyngite, bronchite chronique avec Ă©coulement de mauvaise odeur (cf. Hepar sulf.) mais aggravĂ©es Ă  la chaleur (Hepar sulf.).
  • Tachycardie frĂ©quente la nuit avec sensation de cƓur trop gros. Oppression thoracique avec sensation de poids lourd sur la poitrine.
  • Douleurs lombosacrĂ©es permanentes : soutient ses reins des deux mains.
  • Peau malsaine, sale, de mauvaise odeur, avec multiples Ă©ruptions rouges, brĂ»lantes, toujours trĂšs prurigineuses. EczĂ©ma rĂ©cidivant. Mycoses. Aggravation par la chaleur, l’eau, le grattage.

Modalités
Aggravation : Par la chaleur, par l’eau, par le grattage.
Amélioration : Par les éliminations: rÚgles, sueurs, diarrhées, au grand air.

Latéralité : Gauche +

Sulfur sera toujours indiquĂ© quel que soit le stade Ă©volutif de la Constitution Sulfurique. On peut le prescrire seul ou mieux l’alterner avec les remĂšdes Ă©volutifs aprĂšs drainage soigneux.

 

Les remĂšdes Ă©volutifs

1. Calcarea sulfurica, sulfate de calcium, est le point de dĂ©part de l’aventure. C’est un 1er stade de dĂ©compensation Sulfur.

La peau n’est plus seulement prurigineuse, eczĂ©mateuse : elle suppure d’un pus Ă©pais, jaunĂątre, grumeleux, mal liĂ© qui le diffĂ©rencie donc de notre trĂšs grand remĂšde de suppuration, Hepar sulfur, Hepar sulfuris calcareum ou Foie de soufre calcaire d’Hahnemann au pus lisse, crĂ©meux, liĂ©,

La pathogĂ©nĂ©sie de Calcarea sulf. est pauvre par rapport Ă  celle magnifique d’Hepar sulfur. Mais chez Calcarea sulf. on retrouve des traits spĂ©cifiques de la Constitution Sulfurique qui n’existent pas chez Hepar sulf. Par exemple cette sensation de brĂ»lure prurigineuse Ă  la plante des pieds obligeant Ă  les sortir du lit, une thermophobie avec amĂ©lioration au grand air contrastant avec la frilositĂ© excessive d’Hepar sulf.

Calcarea sulf., au fond est un Hepar sulfur non frileux, plus Sulfur qu’Hepar mais la suppuration est lĂ .

N’empĂȘche qu’il s’agit de 2 mĂ©dicaments dont l’action se complĂšte fort bien.

Tous deux en 4 ou 5 CH favorisent un mĂ»rissement et un drainage spontanĂ© de tout processus suppuratif, forme trĂšs efficace d’Ă©limination (pensez Ă  l’abcĂšs de fixation).

En plus hautes dynamisations, 7-9 CH, sans monter au-delĂ  dans cette indication lĂ©sionnelle, ils assĂšchent l’abcĂšs, stoppent la suppuration, l’Ă©limination se trouvant ainsi maĂźtrisĂ©e. Signalons Ă©galement son action intĂ©ressante dans les sinusites chroniques avec Ă©coulement verdĂątre chez des patients rĂ©chauffĂ©s (#Kali bichr.). Petit signe clĂ©: sensation de bouchon dans l’arriĂšre nez, « plug » incitant Ă  renifler sans cesse.

Donc dans ces suppurations aiguës, fréquentes chez le Sulfurique prescrire :

L’alternance (avec toute chance d’Ă©viter l’antibiotique)
1 jour : 4 granules Hepar sulfur 7 CH
L’autre jour : 4 granules Calcarea sulf 7 CH

Dans les sinusites chroniques, l’alternance 1 jour Hydrastis 4 CH, l’autre jour Calcarea sulf. 7 CH fait merveille.

Calcarea sulf, est le Sel N°2 de Schuessler indiqué en 4 CH dans toutes suppurations prolongées, sinusites, bronchites chroniques, infections répétées de la vessie, 4 granules chaque jour.

 

2. Magnesia sulfurica, Sulfate de magnésium, banal purgatif allopathique et 2Úme étape évolutive constitutionnelle.

Les problÚmes digestifs, le blocage hépatique, la spasmophilie dominent le tableau clinique.

L’ion MagnĂ©sium introduit sa touche d’Ă©rĂ©thisme nerveux et de spasme caractĂ©ristiques de tous les magnĂ©siens. Vous noterez l’irritabilitĂ©, l’hypersensibilitĂ©, les spasmes musculaires, la sensibilitĂ© douloureuse du foie Ă  la palpation, les alternances de diarrhĂ©es et de constipation, les douleurs articulaires. MĂ©dicament de la fibromyalgie chez un Sulfurique.

Des Ă©ruptions vĂ©siculeuses, des eczĂ©mas trĂšs prurigineux portent la marque de Sulfur, de mĂȘme que les Ă©ructations Ă  goĂ»t d’Ɠufs pourris.

Magnesia sulf. est un Sulfur déprimé, hépatique, hypersensible, spasmophile.

 

3. Kali sulfuricum, Sulfate de potassium, 7Úme Sel de Schuessler est un excellent remÚde dont la pathogénésie est assez riche.

Nous noterons chez ce sujet Ă  orientation tuberculinique :

  • La fatigue profonde avec timiditĂ©, tendance aux larmes, mais comme Pulsatilla dont il est proche, l’humeur est trĂšs variable.
  • On rit, on pleure presque simultanĂ©ment. La tendance aux inflammations des muqueuses, nez et bronches. Ecoulement Ă©pais, jaunĂątre, peu irritant (Pulsatilla) Absence de soif. Narines bouchĂ©es Ă  la chaleur de l’appartement.
  • Des douleurs articulaires erratiques (cf. Puls.) pouvant frapper n’importe quelle articulation, aggravation par la chaleur, amĂ©liorĂ©es par le froid (cf. Ledum), l’air frais, < repos, > mouvement (≠ Bryonia).
  • Enfin des Ă©ruptions cutanĂ©es nous rappellent que nous sommes dans le Sulfurique. Il s’agit d’eczĂ©mas suintants ou secs, desquamant abondamment. Des ulcĂ©rations laissent exsuder un pus jaune verdĂątre.
  • Les rĂšgles sont en retard et peu abondantes comme Pulsatilla.
  • Les signes cliniques, les grandes modalitĂ©s d’aggravation par la chaleur, d’amĂ©lioration par le froid, certaines caractĂ©ristiques psychologiques rapprochent Kali sulf. de notre grand Pulsatilla.

Il n’en a pas la richesse, mais on considĂšre Kali sulfurica comme le « Pulsatilla minĂ©ral ». Le prescrire en 4, 5, 7 CH.

 

4. Natrum sulfuricum, Sulfate de sodium. Le remÚde est important dans notre série évolutive. Sa pathogénésie détaillée comporte des points essentiels.

  • Suite d’humiditĂ©, de froid humide: « HydrogĂ©noĂŻdisme ». Tous les maux sont aggravĂ©s par l’humiditĂ©, avant mĂȘme qu’ il pleuve.
  • Suite lointaine de traumatisme, surtout crĂąnien.
  • MĂ©lancolie avec idĂ©es de suicide. Mauvaise humeur, anxiĂ©tĂ©. Pires quand le temps tourne Ă  la pluie, amĂ©liorĂ©es aprĂšs une bonne exonĂ©ration intestinale.
  • Sensation gĂ©nĂ©rale d’ĂȘtre toujours gonflĂ©.
  • Langue recouverte d’un enduit verdĂątre Ă©pais, surtout Ă  la base.
  • Gonflement important de l’estomac et du ventre avec nombreux gaz bruyants.
  • DiarrhĂ©e impĂ©rieuse le matin dĂ©clenchĂ©e par le petit dĂ©jeuner. Selles avec gaz abondants prĂ©cĂ©dĂ©es de gargouillis et borborygmes sonores.
  • Foie gros, douloureux, avec Ă©lancements. La douleur s’aggrave couchĂ© sur le cĂŽtĂ© gauche (cf. Sepia). SubictĂšre.
  • Coryza chronique avec mucositĂ©s Ă©paisses, verdĂątres, bouchant les narines.
  • Toux grasse avec expectoration verdĂątre, douleur dans la poitrine forçant Ă  s’asseoir pour la comprimer entre ses mains. RĂąles pulmonaires bruyants.
  • Asthme dĂ©clenchĂ© ou aggravĂ© quand le temps tourne Ă  l’eau. AggravĂ© au bord de la mer.
  • Douleurs rhumatismales dĂ©clenchĂ©es ou aggravĂ©es quand le temps vire Ă  la pluie et par toutes formes d’humiditĂ©. AggravĂ©es par le repos, amĂ©liorĂ©es par un mouvement prolongĂ© (cf. Rhus tox.). Nombreux craquements articulaires.
  • Doigts boudinĂ©s le matin au rĂ©veil. Ne peut retirer sa bague.
  • Verrues petites, condylomes, molluscums multiples sur peau jaunĂątre et terreuse.
  • EczĂ©ma humide, suintant, prurigineux, revenant pĂ©riodiquement au printemps (cf. Rhux toxicodendron).
  • Prurit pire en se dĂ©shabillant (cf. Rumex).

Modalités
Aggravation : Par l’humiditĂ© sous toutes ses formes, le froid humide, l’immobilitĂ©.
Amélioration : Par temps sec, par la chaleur sÚche, par le mouvement.

Natrum sulf. est un « Thuya minĂ©ral ». Ses indications sont vastes et intĂ©ressent tous les Ă©tats hydrogĂ©noĂŻdes. C’est donc un stade d’aggravation Sulfurique Ă©voluant dans un sens d’hydrogĂ©noĂŻdisme, sensibilisant notre constitution Ă  l’humiditĂ©, Ă  l’eau dont justement Sulfur avait horreur.

Natrum sulf. marque un point d’ancrage d’une Sycose s’implantant chez un Sulfurique.

Douleurs arthrosiques < humidité :
a. En premier lieu- un jour 4 granules Natrum sulf. 5 CH- l’autre jour 4 granules Dulcamara 5 CH
b. en remĂšdes de fond alterner- un dimanche Thuya 12 CH 1 dose- l’autre dimanche Sulfur 12 CH 1 dose ; sur 3 Ă  4 mois

 

5. Ammonium sulfuricum, sulfate d’ammonium, remĂšde de dĂ©compensation faisant transition entre Natrum sulf. et Sulfuric acid. FatiguĂ©, Ă©vanescent, gonflĂ©, prurigineux. A perdu tout tonus. Syncopes frĂ©quentes.

Actif sur les rhinites aiguës avec sensation de nez hermétiquement bouché

 

6. Sulfuric acidum, acide sulfurique, stade constitutionnel ultime, n’est pas seulement un Ă©thylique en fin de course, mĂȘme s’il concrĂ©tise la tendance Ă  s’alcooliser de notre Sulfur. Il est en fait un Sulfur type ayant Ă©puisĂ© ses possibilitĂ©s rĂ©actionnelles. Frileux, avide de repos, tremblotant, brĂ»lant, acide au niveau gastrique. Le tableau, compliquĂ© par des hĂ©morragies et des purpuras, n’est guĂšre brillant. Il risque d’Ă©voluer vers ces 2 Sulfur refroidis que sont Psorinum et Silicea, pĂ©nĂ©trant ainsi dans la Constitution Silicique.

De trÚs hautes dynamisations, espacées dans le temps, seront utiles pour réamorcer les circuits énergétiques, relançant ainsi la dynamique réactionnelle, notre Natura medicatrix.

Par exemple en prescrivant 1 dose mensuelle Sulfuric acidum 30 CH ou 10.000 K chez un Sulfurique épuisé, vous stimulerez le Sulfur épuisé et le réorienterez vers son Sulfur de base.

A noter qu’en 4 ou 5 CH, c’est un excellent remĂšde de reflux gastro-Ɠsophagien avec toussotement. Je le prescris aussi pour combattre la petite toux rĂ©sultant de la prise d’IEC.

LĂ  encore l’anion du sel reflĂšte l’activitĂ© constitutionnelle, le cation apportant la spĂ©cificitĂ© clinique.

 

1. Le groupe des sulfates : les Sulfurica

La sĂ©rie « Sulfurica » comporte bien des sels dont il n’est possible de donner que des indications succinctes hĂ©ritĂ©es de la toxicologie et de l’expĂ©rience clinique.

Ainsi Cuprum sulfuricum est un remĂšde de crampes musculaires violentes. Cobaltum sulf. est intĂ©ressant dans des chutes de libido. Manganum sulf. marche dans l’allergie nasale. Baryta sulf. nous a donnĂ© des rĂ©sultats dans des constipations atoniques. Ferrum sulf. est indiquĂ© dans les anĂ©mies, Mercurius sulf. dans les amygdalites et angines, les aphtes et les stomatites. Tout cela chez des patients de type Sulfur.

Dans cette Similitude relativement fruste, il convient de prescrire des 4 ou 5 CH en indication ponctuelle.

Alumen Crudum est lui un Sulfate fort intĂ©ressant, nĂ©gligĂ© dans la prescription actuelle. Il s’agit de l’alun de potassium, sulfate double d’aluminium et de potassium. Ce fut au dĂ©part un trĂšs grand remĂšde. Sa pathogĂ©nĂ©sie a Ă©tĂ© Ă©tablie par Hering et les Ă©lĂšves de son Ă©cole d’Allentown. Allen, dans son inĂ©puisable EncyclopĂ©die, rĂ©fĂ©rence plus de 400 symptĂŽmes.

Alumen que je prescris de la 4 CH Ă  la 12 CH a 3 points d’impact: les bronches oĂč il se rĂ©vĂšle un bon expectorant dans les bronchites du sujet ĂągĂ©, un peu comme Antimonium tartaricum, mais sans en avoir les nausĂ©es.

Le rectum : médicament de constipation atonique sans besoin (cf Alumina). Alumen ignore la selle pendant plusieurs jours. Risque de fécalome: Alumen 4 CH, 4 granules matin et soir sur une longue durée.

Faiblesse gĂ©nĂ©rale des membres avec tremblements, paresthĂ©sies, paralysies, dĂ©sĂ©quilibre. Laisse tomber les objets. Il est proche d’Alumina mais convient mieux aux personnes trĂšs ĂągĂ©es. A prescrire ici de la 12 Ă  la 30 CH, par exemple 4 granules Alumen crud. 12 CH chaque jour au long terme.

 

2. La chaĂźne des Sulfures (Ă  ne pas confondre avec Sulfur) : les Sulfuratum

Il s’agit lĂ  des dĂ©rivĂ©s de l’acide sulfhydrique, Sulfuratum acidum (hydrogĂšne sulfurĂ©, SH2)

Le nombre des Sulfures de notre MatiĂšre mĂ©dicale est impressionnant. Il permet d’Ă©tablir une vĂ©ritable chaĂźne sĂ©quentielle comparable Ă  la sĂ©rie sulfurique.

Il s’agit en fait d’une chaĂźne complĂ©mentaire Ă  forte accumulation toxique. Elle permet d’envisager une Ă©volution plus lourde de consĂ©quence et nous amĂšne Ă  considĂ©rer les conceptions Biochimiques de Grauvogl. Nous sommes dans une Psore trĂšs aggravĂ©e.

Grauvogl, mĂ©decin prussien, sensible aux thĂ©ories d’Hahnemann, avait dĂ©fini l’existence de 3 types de sujets basĂ©s sur des mĂ©tabolismes physico-chimiques diffĂ©rents.

A propos de ces catĂ©gories, il faut parler de « Structures Biochimiques » plutĂŽt que de Constitutions et de TempĂ©raments, termes prĂȘtant Ă  confusion.

  • les HydrogĂ©noĂŻdes regroupent tous les sujets dont le mĂ©tabolisme hydrique est perturbĂ©. Ce sont des gens qui fixent l’eau dans leurs tissus, gonflant, dĂ©veloppant des oedĂšmes, de la cellulite. Leurs maux sont systĂ©matiquement aggravĂ©s par l’humiditĂ©. Un bel exemple dans la sĂ©rie sulfurique est Natrum sulfuricum, remĂšde baromĂštre dont les douleurs prĂ©voient la pluie.
  • les OxygĂ©noĂŻdes sont vifs, avides d’oxygĂšne, brĂ»lant beaucoup, aux Ă©changes accĂ©lĂ©rĂ©s. HyperthyroĂŻdiens, avides de grand air. Cette structure est celle du Phosphorique mais sous-tend Ă©galement beaucoup de la sĂ©rie sulfurique.
  • les Carbo-nitrogĂšnes regroupent des gens au mĂ©tabolisme ralentis. Ils fatiguent, maigrissent, deviennent frileux, tristes. Cette structure caractĂ©rise le Silicique mais Ă©galement un Sulfurique en pleine dĂ©compensation psorique, orientĂ© sur le stade grave de Psorinum. Les sulfuratum les incarnent.

Les Sulfures « Sulfuratum » reflĂštent en effet cet affaiblissement psorique. AprĂšs avoir connu la luxuriance solaire de Sulfur, le Sulfurique s’engloutit dans le noir abyssal de Psorinum.

Chez le Sulfurique nous aurons donc par codage génétique une double chaßne évolutive:

SULFUR = les Sulfurica + les Sulfurata

les Sulfurica :
Calcarea sulfurica
Magnesia sulfurica
Kali sulfuricum
Natrum sulfuricum
Ammonium sulfuricum
Sulfuric acidum

les Sulfurata : 
Calcarea sulfurata
Kali sulfuratum
Natrum sulfuratum
Ammonium sulfuratum
Acidum sulfuratum
Psorinum

Notons dans cette série Sulfuratum quelques indications ponctuelles intéressantes :

Calcarea sulfurata est un excellent anti-infectieux, en 7 ou en 9 CH. Il agit quand Hepar sulfur et Calcarea sulfurica n’agissent pas.

Kali sulfuratum, Hepar sulfur Kali est indiqué dans les suppurations chez des sujets trÚs affaiblis. En 7 et 9 CH.

Natrum sulfuratum est un remĂšde de bronchites et de douleurs rhumatismales nettement aggravĂ©es par le froid (≠ Ledum).

Aethiops mercurialis mineralis : Sulfure noir de Mercure. Suppuration prolongĂ©e au niveau de l’Ɠil et des oreilles. En 4 et 5 CH.

Aethiops antimonialis : Sulfure double de Mercure et d’Antimoine, plus actif. Suppurations Ɠil et oreille. UlcĂ©ration de la cornĂ©e. Inflammation des ganglions cervicaux et des glandes salivaires. Parotidite. En 4 et 5 CH.

Cinnabaris : Sulfure rouge de mercure. Actif sur :
– L’Ɠil : nĂ©vralgies partant du canal lacrymal entourant l’Ɠil et gagnant les tempes. Oeil rouge.
– Le sexe : verrues et condylomes abondants, rouges, saignants.
– La peau : ulcĂ©rations enflammĂ©es rouges.

Aurum sulfuratum, Plombum sulfuratum : 2 remĂšdes d’HTA chez des sujets affaiblis et frileux de type Sulfurique

Acidum sulfuratum. Gaz et Ă©ructations d’odeur et de goĂ»t d’Ɠuf pourri (cf Psorinum). En 4 et 5 CH.

REMÈDES D’ÉTATS AIGUS S’ADAPTANT À LA CONSTITUTION

Le Sulfurique est un Psorique par essence, donc un intoxiquĂ©. Son intoxication ne peut que s’accroĂźtre au fil du temps. ExcĂšs alimentaires, vie trop sĂ©dentaire entre autres en sont responsables et expliquent sa pathologie. Le sucre est l’ennemi de cette Constitution qu’il conduit irrĂ©mĂ©diablement au diabĂšte.

Il faut donc drainer doucement mais réguliÚrement cette Constitution.

Nos Biothérapies y pourvoiront. Gemmothérapie, Organothérapie, Lithothérapie seront indiqués dans des traitements au long cours.

âžĄïžcf Dr Max TĂ©tau, Nouvelles cliniques de GemmothĂ©rapie, Similia, 3 Ă©dition 2001

Certains remÚdes homéopathiques sont plus précisément indiqués pour drainer certaines affections frappant particuliÚrement le Sulfurique.

Les suites du froid hivernal, les syndromes inflammatoires d’origine virale rĂ©pondent bien Ă  Aconit en 4, 5, 7 ou 9 CH. Aconit dĂ©veloppe bien ses symptĂŽmes sur Sulfur tout comme Belladonna sur Calcarea carb.

La pathologie cutanée omniprésente fera intervenir Croton, Mezereum, Viola tricolor, Fumaria, Lappa.

Dans les problĂšmes vasculaires nous retrouverons Aconit, remĂšde de poussĂ©es hypertensives, mais Ă©galement Aurum met., Plumbum, CrĂ©sol, Glonoinum, Veratrum viride et pour le cƓur, Cactus, Spigelia, Crataegus en 4, 5, 7 CH. Les veines requiĂšrent Aloe, Aesculus, Vipera en 4, 5 CH.

Un drainage hépatorénal sera justiciable de Nux vomica 4 à 7 CH, bon complémentaire ainsi que Berberis et Antimonium crudum en 4, 5 CH.

En rhumatologie, Rhus tox, Colchicum, Dulcamara, Mandragora, Ledum en 4, 5 CH rendront des services chez le Sulfurique arthrosique hydrogénoïde.

Compte tenu de l’importance du drainage chez Sulfur, nous le considĂ©rerons ici comme mĂ©dicament satellite.

Ainsi on conseillera 50 Ă  100 gouttes par jour :

Ulmus Bg Mg 1D → eczĂ©ma suintant

Cedrus Bg Mg 1D → eczĂ©ma sec

Juglans regia Bg Mg 1D → eczĂ©ma sur-infectĂ©

Olea JP Mg 1D
Crataegus Bg Mg 1D
|→ insuffisance cardiaque / hypertensions

+ Barytine D8 et ArtĂšre D8, 1 ampoule quotidienne
en alternance : HTA

Sorbus Bg Mg 1D → insuffisance veineuse
+ Blende D8 et Veine D8, 1 ampoule alternée : varices

Juglans Mg 1D
Morus Bg Mg 1D
|→ diabùte floride

+ Pancreas D8, 1 ampoule 1 jour sur 2

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