Préparation des remèdes – Dilutions Hahnemanniennes CH

Souche du remède et teinture-mère

Se fondant sur ce principe spécifique de similitude, les préparations homéopathiques sont élaborées à partir de dilutions de souches d’origines différentes : végétale, animale, minérale, chimique.

La souche choisie est alors travaillée via divers procédés, pour obtenir une teinture mère. Cette teinture mère sert de soluté qui est dilué dans un solvant (eau ou éthanol).

La dilution homéopathique est obtenue en répétant l’opération à plusieurs reprises. À chaque dilution de cette teinture mère dans le solvant, la préparation est soumise à la technique de dynamisation, c’est-à-dire à des secousses répétées pour activer et libérer l’information qui se trouve dans la teinture mère.

Il existe ainsi deux familles de dilutions homéopathiques :

    • les dilutions hahnemanniennes (CH et DH)
    • les dilutions korsakoviennes (K)

Les dilutions hahnemanniennes (CH et DH)

Un schéma est souvent plus parlant que des explications :

dilutions hahnemanniennes

1 volume de teinture-mère est diluée :

    • au 1/10ème (DH pour Décimale Hahnemannienne) ou
    • la plus couramment utilisée : au 1/100ème (CH pour Centésimale Hahnemannienne)

    Chaque dilution est suivie d’une dynamisation, suivant la technique d’Hahnemann définie dans la pharmacopée française. Il s’agit donc des dilutions hahnemanniennes, les plus utilisées.

Attention les lignes suivantes peuvent facilement donner mal à la tête :

1 volume de teinture-mère + 99 volumes de solvant + dynamisation = dilution au 1/100 = 1CH ou 10-2
1CH + 99 volumes de solvant + dynamisation = dilution au 1/1.000 soit 2CH ou 10-4
2CH + 99 volumes de solvant + dynamisation = dilution au 1/100.000 soit 4CH ou 10-6
Et ainsi de suite.
Ainsi, 5 CH = 10-10 et 5 DH = 10-5 ; 9CH = 10-18 ; 15CH = 10-30 ; 30CH = 10-60

Les dilutions korsakoviennes

Il existe un autre modèle de déconcentration, la dilution korsakovienne, du nom d’un homéopathe russe, Korsakov.

Elle consiste à prendre un flacon neuf, lavé avec de l’eau stérile et, séché, de le remplir de teinture-mère puis de le vider sans l’égoutter, d’y reverser 99 parties de diluant approprié, et enfin de le secouer fortement. Nous obtenons ainsi la première dilution korsakovienne (1 K).

Ensuite, nous vidons ce flacon il reste sur ses parois la valeur d’une partie de la première dilution, nous y versons de nouveau 99 parties de diluant, et nous agitons vigoureusement. Nous obtenons ainsi 2K et ainsi de suite :

dilutions korsakoviennes

⚠️ Il est important de savoir qu’il n’existe pas de tableau d’équivalence stricte entre les dilutions hanemanniennes (CH ou DH) et korsakoviennes (K ou MK) !