Le premier principe de ce qui deviendra l’homéopathie fut énoncé au Vème siècle avant J.-C. :
Les mêmes choses qui ont provoqué le mal le guérissent.
Hippocrate
Celui-ci avait constaté qu’entre autre l’ellébore blanc (Veratrum Album) à dose toxique, entraînait des diarrhées et vomissements importants avec déshydratation, et que ce même ellébore blanc, à petite dose était donné pour traiter les épidémies de choléra asiatique.
Il faut attendre la fin du 18ème siècle pour que Christian Samuel Hahnemann (S.H.), médecin allemand né en 1755, qui devant l’absence de méthode de la médecine de son époque, privilégie la traduction.
C’est en traduisant l’ouvrage, « la Matière Médicale » de Cullen en 1790, qu’il remarque que l’intoxication par l’écorce de quinquina ou écorce péruvienne, donne des symptômes semblables à ceux que la plante traite habituellement:
L’écorce péruvienne, utilisée comme remède de la fièvre intermittente, agit parce qu’elle peut produire sur des gens sains des symptômes semblables à ceux de la fièvre intermittente.
Samuel Hahnemann
Il vérifie donc expérimentalement et scientifiquement la conclusion hippocratique.
Il essaye tout d’abord sur lui-même et son entourage les effets des substances de la pharmacopée de son époque, et ensuite, il utilise ces substances à doses faibles voire infinitésimales, pour guérir des malades présentant des symptômes semblables à ceux qu’il a obtenu expérimentalement.
En 1796, il publie « Essai sur un nouveau principe pour découvrir les vertus des substances médicinales, suivi de quelques aperçus sur les principes admis jusqu’à nos jours », qui est le véritable acte de naissance de l’homéopathie.
Le terme Homéopathie apparaît en 1808. Déjà à cette époque, Hahnemann soigne et guérit de nombreux malades selon son nouveau principe.
En 1810, il expose sa conception médicale dans « L’Organon de l’art de guérir ».
En 1833, il décrit dans la cinquième édition de « L’Organon », le procédé de division centésimale-dynamisation », méthode qui a progressivement évolué.
En 1834, est traduit entre autre « Traité de matière Médicale ou de l’action pure des médicaments homéopathiques » en six volumes.
En 1835, « Doctrine et traitement homéopathique des maladies chroniques » est traduit.
A l’âge de 80 ans, Samuel Hahnemann vient s’installer à Paris où sa renommée est grande. Il meurt en 1843.
Dès le début du dix-neuvième siècle, les théories d’ Hahnemann se répandent dans le monde, mais déjà à cette époque, le recours à la dose infinitésimale fait que l’homéopathie a de nombreux détracteurs.
Puis au début du vingtième siècle, les nombreuses découvertes bactériologiques de Pasteur n’ayant pas engendré immédiatement de traitement efficace, la médecine allopathique se divise et connaît un courant holiste, ce qui donne un nouvel essor à l’homéopathie.