Quel remboursement pour les médicaments homéopathiques ?

Les médicaments homéopathiques à nom commun (souches à nom commun, formules de prescriptions courantes ou préparations magistrales homéopathiques), autrefois remboursés par l’assurance maladie obligatoire, ne sont plus remboursés depuis le 1er janvier 2021.

Mais… Ils peuvent toutefois continuer à faire l’objet d’un remboursement sous forme de forfait par certaines complémentaires santé.

La décision de ne plus rembourser les médicaments homéopathiques par la sécurité sociale a été prise sur le fondement d’une expertise longue et approfondie de la Haute Autorité de santé (HAS) qui a rendu, le 26 juin 2019, un avis défavorable au maintien de leur prise en charge par la solidarité nationale compte tenu :

  • de l’absence de gravité de certaines affections ou symptômes bénins, spontanément résolutifs pour lesquels il n’existe pas de besoin médical identifié et dont le recours aux médicaments (dont l’homéopathie) n’est pas nécessaire ;
  • de l’absence de démonstration d’efficacité (en termes de morbidité et/ou de qualité de vie) des médicaments homéopathiques dans les affections/symptômes pour lesquels des données ont été retrouvées dans la littérature (données non significatives et/ou faiblesses méthodologiques ne permettant pas de conclure à la supériorité par rapport au placebo ou à un comparateur actif ou absence de comparaison aux comparateurs cliniquement pertinents) ;
  • de l’absence de démonstration de leur intérêt sur la santé publique notamment sur leur intérêt pour réduire la consommation d’autres médicaments ;
  • de l’absence de place définie dans la stratégie thérapeutique des médicaments homéopathiques dans les affections/symptômes pour lesquels des données ont été retrouvées dans la littérature ;
  • de l’absence de données dans les autres affections/symptômes (non retrouvés dans la littérature) pour lesquels l’homéopathie est utilisée en pratique courante et donc de l’absence de place dans ces situations.

Cette décision, qui est l’application cohérente de la politique d’évaluation des produits de santé, a été effective après une phase transitoire de façon à ce que les acteurs (patients, prescripteurs, laboratoires) puissent s’adapter à ce changement. Le taux de prise en charge a ainsi été abaissé de 30% à 15% le 1er janvier 2020 pour un an avant déremboursement.