Selon Clarke, l’aconit jaune est le seul aconit qui ne contient pas d’aconitine. Très peu de recherches ont été entreprises pour analyser les constituants d’A. lycoctonum.

Toutefois, la lycaconitine, un alcaloïde ayant les mêmes caractéristiques que l’aconitine a été découverte dans ses racines. La plante n’a pas les racines tubéreuses d’A. napellus. Elle pousse dans les régions montagneuses de l’Europe centrale et de l’est jusqu’à la Chine et ‘Himalaya. Comme A. napellus, on la trouve même souvent au dessus de la limite de croissance des arbres. Ceci est probablement dû à une particularité des Aconits: les graines germent mieux si elles ont été exposées au froid et même au gel pendant un certain temps.

En ce qui concerne leur toxicité, les deux espèces diffèrent peu. Autrefois, la séve était utilisée en Inde et au Japon pour empoisonner les flèches. C’était probablement l’aconitine que les Romains et les anciens Grecs utilisaient comme poison pour les exécutions. Sur l’ile grecque de Ceos, l’état se débarrassait des anciens et des infirmes en les obligeant à ingérer de l’aconit. [Conium semble aussi avoir été utilisé dans ce même but). Le nom spécifique lycoctonum’ provient de l’usage ancien qui en était fait pour tuer les loups (‘luco’, loup *ctonos », tuer). La signification moderne du nom, A. vulparia [vulpes, renard], est comparable.