DIGITALIS

La souche 🧫

1. Tristesse, musique,> en soupirant. Désire être seul. Palpitations après chagrin.
2.​ ​< Mouvement; peur qu’au moindre mouvement le cœur s’arrête de battre.
3. Pouls lent.
​4. ​Désir de choses amères.
5. Troubles gastriques, hépatiques et cardiaques chez des bons vivants.

La Digitale pourpre ou Grande Digitale (Digitalis purpurea) est une espèce de plantes bisannuelles de la famille des Scrophulariaceae selon la classification classique, ou des Plantaginaceae selon la classification phylogénétique. C’est William Withering (1741-1799), médecin et botaniste britannique, qui découvrit un peu par accident la digitaline en 1785, contenue dans les feuilles de digitales. Toutes les préparations, de toutes les digitales, à partir de la plante entière, sont toxiques et donc ne sont plus employées du fait de l’impossibilité de faire un dosage exact.

La digitale a fait l’objet depuis deux siècles d’un nombre considérable de travaux. Les divergences des expérimentateurs entre eux et des cliniciens qui ne sont pas toujours d’accord non plus, proviennent d’après Fiessenger et Huchard, du fait que « suivant les doses et suivant l’état du malade, la digitale peut produire des effets différents ».
Chez l’animal, la toxicité, faible chez les herbivores est redoutable pour les animaux carnassiers.
Withering, Cullen, Hahnemann insistent sur le symptôme essentiel provoqué par des doses faibles, le ralentissement du pouls, qualifié par Hahnemann d’effet primitif.
Cette action spécifique dominante sur le coeur ne doit pas faire négliger les autres effets spécifiques que l’on retrouvera à titre de manifestations iatrogènes dans le surdosage.
La digitale est un excellent modèle pharmacologique. Il montre la nécessaire complémentarité entre la pharmacologie classique analytique et la pharmacologie hahnemannienne synthétique. Une bonne connaissance de la pathogénésie permet de mieux cerner les effets iatrogènes et de les pallier par la prescription de Digitalis en dilutions élevées, s’ils correspondent à un groupement significatif d’effets spécifiques pathogénétiques.

L’ensemble de la pathogénésie comprend 603 symptômes :
– 38 seulement pour le coeur mais Hahnemann insiste sur l’importance capitale des symptômes en relation avec le pouls ;
– 160 symptômes pour l’appareil digestif dont une dizaine de grande valeur.

Les appareils respiratoire, urinaire, les muscles, la tête, les yeux, le système nerveux et le psychisme sont aussi concernés.

1 – LE COEUR EST L’ORGANE CIBLE :
Les troubles du rythme dominent et se manifestent par de la brady ou de la tachycardie. Ces effets alternent plus ou moins rapidement suivant les doses et les malades.

2 – APPAREIL DIGESTIF :
– Salivation.
– Perte totale de l’appétit, la langue étant nette. La vue seule des aliments ou leur odeur excitent de violentes nausées (Colchicum).
– Nausées, vomissements.
– Sensation de faiblesse ressentie dans l’estomac.
– Tranchées dans le bas-ventre.
– Diarrhée violente, parfois constipation.

3 – APPAREIL URINAIRE :
– Envie incessante d’uriner, et chaque fois émission peu abondante.

4 – APPAREIL RESPIRATOIRE :
– Respiration irrégulière, difficile qui se fait par profonds soupirs fréquemment répétés.

5 – YEUX :
– Dyschromatopsie avec anneaux colorés.
– Troubles de l’accommodation, diplopie.

6 – MANIFESTATIONS GENERALES, NEUROLOGIQUES ET PSYCHIQUES :
– Grande faiblesse.
– Somnolence, réveils en sursaut la nuit.
– Froid aux membres.
– Céphalées, névralgies, vertiges.
– Anxiété avec crainte de l’avenir.

Modalités des symptômes ⚙️

Symptômes

M = Mentaux (3ème degré : [3], dilution haute)
G = Généraux ;
P = Physique (1er degré : [1], dilution basse)

M​ ​​​​ ​Peur de la pendant les symptômes CARDIAQUES [3]: peur de​ la mort​​ ​en MARCHANT​, ​comme si le cœur allait S’ARRÊTER de battre si elle BOUGEAIT​ ​> (D’où la peur de la mort en marchant [2/1] et l’anxiété liée au mouvement [3]).
M​ ​​ ​TRISTESSE suite de MUSIQUE; soupirer amél. [2; Lach.].
M​ ​​ ​Tristesse anxieuse et intense, avec insomnie nocturne, en raison de douleurs de​ ​la région précordiale : par exemple, suite de déception amoureuse, en particulier chez les femmes brunes, au caractère ferme et têtu. Dans de tels cas, préférable de Join à Ign. (Teste).- Veut être seul, tente de s’échapper si d’autres lui imposent leur présence​ ​​ ​Palpitations après chagrin.

M​ ​​ ​REVES de TOMBER (Cat).

​- ​<​ ​En s’échauffant [2].
G​ ​​​​ ​> Vomissement [2].

G​ ​​ ​POULS LENT ( une excellente indication » – Lippe).
G​ ​​​​ ​Excès (alcool, sexuel) avec maladies gastriques et hépatiques & troubles​ ​circulatoires (tels que pouls lent, palpitations, angine de poitrine).
G​ ​​ ​Troubles hépatiques & problèmes cardiaques.
G​ ​​ ​Ictère & faiblesse cardiaque, pouls lent et selles blanches ou cendrées.
G​ ​​ ​Vieillards avec hypertrophie prostatique, envie continuelle d’uriner la nuit, avec oligurie aussi bien que polyuri​e​, impuissance et pensées lascives.
G​ ​​ ​Coloration BLEUE (peau, paupières, lèvres, langue, ongles des doigts).
G – DÉSIR d’aliments et AMERS.
G​ ​​ ​Affections après le coït: inconscience [2]; bruits de sonnerie, dans l’oreille [2/1]: goût de pourri dans la bouche [2/1]; dérangement d’estomac [2/1]: émissions séminales [2]; dyspnée [2]; douleur cardiaque [2/1]: palpitations [2]; évanouissement [2]; bouffées de chaleur [2/1].

G​ ​​ ​<​ ​MOUVEMENT, mais doit se promener, avec une anxiété précordiale, avec envie d’uriner.

P​ ​​ ​Nausée (à la limite de l’évanouissement au creux de l’estomac) avec​ ​hypersensibilité aux odeurs des aliments.

P​ ​​ ​Problèmes cardiaques & épistaxis.
P​ ​​ ​Vertige & pouls lent.
P​ ​​ ​Une main (ou un pied) froide, l’autre brûlante.
​- ​«Les doigts s’engourdissent facilement et souvent ».
P​ ​​ ​Nausé​e​ non amél. par le vomissement. Douleur à la racine du nez après vomissement.

RéPERTOIRE 📘

PSYCHISME
Anxiété, évanouissement, avec [1].
Impitoyable, au cœur dur, etc [2]
Peur, estomac, qui monte de l’ [2], étouffer, d’ [2], mort, de la, marchant, en [2].
Pleurer, amél [2].
Tristesse, broutilles, au sujet de [2], musique, suite de [2].

VERTIGE
Anxiété, pendant [2].
Regardant, fixement, amél [2,2].

YEUX
Tuméfaction, paupières, inférieures [2].

VISION
Hémiopie horizontale, supérieur, perte du champ visuel [2,2].

OREILLES
Bruits, écrasement violent, bruit d’, nuit, sommeil, endormant, en s’ [2,2].
Sonnerie, vertige, avec [2].

ESTOMAC
Appréhension dans l’ [2].
Dérangement mauvaises nouvelles, suite de [2].
Nausée, odeurs, suite d’ [2].
Sensibilité, d​’estomac, coït, après [2,2].

RECTUM
Diarrhée, ictère, pendant [2].

VESSIE
E​nvie​ d’uriner, anormale en général, constante, nuit [3], inefficace, selle, avec envie d’aller à la [2].
Miction, goutte a goutte, prostate, avec hypertrophi​e​ de la [2].
Plénitude, miction, après [3].
Rétention, prostate, suite d’hypertrophie de la [3].

PROSTATE
Hypertrophie, sénile [3].

THORAX
Arrêter, arrêté, sensation que le cœur s’est [3].
Palpitations cardiaques, audibles [2], chagrin, suite de [2], mouvement, agg au, bras, des, agg [2], onanisme, après [2].
Tremblement tenu et rapide, quasi vibration, allongé, côté, gauche [2].

MEMBRES
Tuméfaction, mbres sup, main, droit [2].

SOMMEIL
Position, dos, sur le, tête basse, avec la [2].

GENERALITES
Chocs, pouls lent, avec [2].
Cyanose, nouveaux nés [3].
Evanouissements, debout, étant [2].
Pouls, lent, plus lent que le rythme cardiaque [2].