GLONOINUM

La souche 🧫

1. Vagues ascendantes de douleur.
2. Sujets au sang chaud.
3. << Chaleur.
4. Flux sanguin comme une houle allant et venant entre la tête et le cœur.
5. Affections suite de coups de soleil.

La nitroglycérine, ester trinitrique du glycérol, trinitroglycérine, trinitrate de glycérol ou trinitrine est un composé chimique liquide dense, incolore, huileux, explosif et hautement toxique, obtenu par nitration du glycérol. Il peut avoir un usage médical, comme vasodilatateur.

Dès 1847, Constantin Hering, médecin homéopathe d’origine allemande, installé à Philadelphie, demanda au chimiste Morris Davis de lui préparer de la trinitrine, afin d’effectuer, sur lui-même et plusieurs autres homéopathes américains, l’expérimentation hahnemannienne de ce composé (à
doses pondérables).

Cette expérimentation pathogénétique publiée en 1849 prouve que Hering fût le premier à introduire la trinitrine en médecine. Naturellement ses travaux furent vivement controversés par ses confrères allopathes de l’époque et la trinitrine sombra dans l’oubli pour de longues années.

Il faut attendre le 18 janvier 1879 pour que son action sur l’angine de poitrine soit affirmée dans un article du Lancet publié par William Murrel : « Nitroglycerin as a remedy for angina pectoris ».

TOXICOLOGIE

Les effets toxiques de l’absorption de nitroglycérine sont parfaitement connus tant à la suite des expérimentations humaines de Hering et collaborateurs, que des expérimentations animales d’abord effectuées au Jefferson Medical College dès 1851, par un étudiant en médecine, William Jackson, élève de Hering.

En 1864, l’allemand Albers concluait, après expérimentation animale, que la nitroglycérine avait un effet vasodilatateur qui entraînait un moindre remplissage des cavités cardiaques et que la tachycardie compensatrice se faisait aux dépens de la diastole.

La médecine du travail fournit actuellement les données toxicologiques les plus sérieuses. Elles proviennent des cas d’intoxication professionnelle survenus, soit par inhalation, soit par voie percutanée, principalement dans les poudreries et secondairement dans l’industrie pharmaceutique, chez des travailleurs exposés à des nitrates aliphatiques.

Les manifestations pathologiques sont de deux ordres :
– le syndrome d’imprégnation,
– le syndrome de sevrage.

LE SYNDROME D’IMPREGNATION

Il est caractérisé par :
– des céphalées intenses, pulsatives, en casque, rythmées par les activités professionnelles ;
– de façon plus constante, par des bouffées de chaleur, rougeur de la face et des extrémités, des épisodes de sudation, de bourdonnements d’oreilles, de palpitations, de nausées et de vomissements.

Susceptible d’accoutumance, ce syndrome est généralement réversible à l’arrêt de l’exposition. Toutefois l’exposition chronique peut engendrer des manifestations tensionnelles permanentes par augmentation de la pression diastolique et diminution de la pression systolique.

LE SYNDROME DE SEVRAGE

Survient après plusieurs années d’exposition et se manifeste par :
– des crises d’angine de poitrine, survenant 24 à 72 heures après l’arrêt de l’exposition aux dérivés nitrés, notamment le lundi matin avant la reprise du travail. Elles cèdent à la reprise du travail et sont très sensibles à l’absorption de dérivés nitrés ;
– des cas d’états de mal angineux, d’infarctus myocardique et mort subite (« mort subite du lundi matin ») ont été rapportés. Ces accidents de sevrage seraient dus à un spasme coronarien. En serait responsable la persistance de la vasoconstriction artérielle coronaire, compensatrice de la vasodilatation engendrée par l’exposition chronique au nitroglycérol, et ce après disparition de cette action vasodilatatrice du fait de l’arrêt du travail.

L’intoxication chronique provoque également des symptômes de confusion mentale. Les symptômes sont aggravés par l’alcool.

EXPERIMENTATION

L’expérimentation pathogénétique de Hering et l’observation clinique confirment les données de l’observation toxicologique et montrent que Glonoinum provoque :
– des céphalées congestives violentes et brutales :
« Rien n’est connu qui, prescrit à de si petites doses, et de façon aussi constante, donne mal à la tête » (Hering) ;
– un éréthisme circulatoire soudain, caractérisé par une tachycardie et/ou des palpitations :
« Le caractère de la céphalée m’a conduit à prendre le pouls et dans tous les cas, celui-ci était modifié »
« Ce produit entraîne un effet sur le coeur que n’avait jusqu’à présent, réalisé aucun médicament »
Le coeur a été accéléré chez presque tous les expérimentateurs, et si rapidement après avoir pris le médicament, que l’accélération peut-être perçue par le doigt, à peine la gouttelette a-t-elle été déposée sur la langue » (Hering).

On reconnaît là les effets secondaires décrits par certains coronariens sensibles lorsqu’ils croquent leur pilule de Trinitrine.
– des précordialgies avec alternance de vaso-dilatation (effet primaire) et de vaso-constriction (effet secondaire de la substance).

Hering et ses collaborateurs relevaient parfois aussi « une indescriptible sensation dans la poitrine comme si un malheur était imminent,… une douleur indéfinie dans le coeur,… une sensation d’engourdissement s’élevant dans la poitrine et gagnant le bras gauche ».

Modalités des symptômes ⚙️

Aversions alimentaires

Vin

Désirs alimentaires

Boissons froides, Tabac

Symptômes

M = Mentaux (3ème degré : [3], dilution haute)
G = Généraux ;
P = Physique (1er degré : [1], dilution basse)

M​ ​​ ​Confusion liée à la congestion de la tête : « Perd son chemin dans des rues bien connues​ » (mais se souvient bien du reste).

G​ ​​ ​<​ ​AIR CHAUD. < CHALEUR du POÊLE

G​ ​​ ​<​ ​Exposition au SOLEIL Affections suite de coups de soleil.
​- ​Sensation de PLENITUDE interne.
G​ ​​ ​Tendance à des irrégularités de la circulation SOUDAINES et VIOLENTES. (La​ ​nitroglyc​é​rine est aussi explosive que la dynamite.) Bell. est plus soudain encore, Glon. est plus aggravé par la chaleur.
G​ ​​ ​CONGESTION; AFFLUX de SANG ASCENDANT. Bouffées de chaleur​ ​ASCENDANTES.
G​ ​​ ​Le sang va et vient comme une boule de la TÊTE au​ COEUR. ​
G​ ​​ ​Hypertension chez les vieillards.
G​ ​​ ​Bouffées de chaleur pendant la ménopause (& nausée et vertige); également

G​ ​​ ​Epilepsie précédée par de violentes céphalées pulsatives < chaleur de la pièce,​ ​pendant les règles.​ ​suivie d’inconscience, et écume à la bouche; visage tantôt pâle, tantôt rouge vif.

P​ ​​ ​CEPHALÉES terribles, pulsatives, par VAGUES, comme si la tête allait éclater​ ​; sensation d’agrandissement, de distension de la tête ou comme si elle était plus petite. Afflux de sang dans le crâne comme si on était la tête en bas. SE TIENT la tête pour arrêter la sensation de martèlement. « Les douleurs évoluant par Vagues​ ​​​» ascendantes sont un signe absolument caractéristique de Glon. ». [Le​ ​malade maintient sa tête immobile, bien redressée par plusieurs oreillers. E.B.]

​P ​​ « ​Ne supporter la moindre chaleur sur la tête; impossible de marcher au soleil​ ​; doit marcher à l’ombre ou sous une ombrelle» (Guernsey).
P​ ​​ ​Céphalée​ ​​ ​douleur pulsative alternant d’une TEMPE à l’autre ; distension des veines des tempes.
P​ ​​ ​Céphalée après avoir eu trop chaud au soleil ou COUP DE SOLEIL.​ ​Conséquences des coups de soleil.
P- Coup de soleil: face p​â​le, pouls plein, respiration difficile, yeux fixes,​ ​vomissement cérébral, langue blanche, sensation comme si l’estomac​ ​s’enfonçait» (Dewey).
P​ ​​ ​Douleurs cardiaques, irradiant en toutes directions, vers les bras.
P​ ​​ ​Vertige & céphalée pulsative et bouffée de chaleur au visage.
P​ ​​ ​Maladie de Basedow​ ​& pulsations des carotides, palpitations violentes, céphalée comme si la tête allait éclater et bouffées de chaleur au visage.
P – Yeux rouges, injectés, brûlants pendant la céphalée, avec une expression égarée et FIXITE du REGARD.

RéPERTOIRE 📘

PSYCHISME
A​ve​rsion, mari, pour son [2],
Confusion, nuit, réveil, an [2,2], perd dans des ​rues qu’il connait bien, se [3].
Enfants, aime pas ses propres, elle n’ [2]. Reconnait pas, maison, sa propre, proches, ses [2].
Traumatismes, symptômes mentaux suite​ ​de ​[​2​]​.​ ​
Ménopa​us​e, pendant [2].

Soleil, à la chaleur et du [2].

TETE

Agrandissement, règles, pendant ​[​2: Arg-n.​]​.
Congestion hyperhémie, alternant avec, congestion du cœur ​[​2/1​]​, convulsions, avant ​[​3/1​]​, règles, avant [2], visage, pâleur du, avec [2],
Douleur, matin, augmente et diminue en suivant la progression du soleil ​[​3,2​]​, été, en ​[​3​]​, penchant la ​tête​, arrière, agg, en ​[​2​]​, sommeil, après, am​e​​[​2,2​]​, tr​aumatismes, après [2], extension, nez [2], éclater, comme si la tête allait, règles, pendant ​[​2​]​, presser dans les mains, doit [2], vêtements serrés autour du cou, agg [2].
Plénitude​, éclater, comme si la tête allait ​[3​​]​, règles, pendant ​[​2​]​, apparition des, à ​[​2/1​].​
P​ulsa​tion, secouant la tête, agg en ​[​2/1​]​, front, règles, pendant [2].

V​ag​u​es mouvement vertical comme une vague [2; Lach.], tournant la tête,​ en [2,1].​

​YEUX
Dou​leu​r, arracher l’​oe​il, comme si on était en train de se faire ​[​2​].​

Fi​x​ité du ​regard, ​céphalée, pendant [3], soleil, coup de [2/1​]​.

VISION
Pap​i​llotement, vertige, a​vec​ [2,2].

VISAGE
Chaleur, céphalée, avec [2], palpitations, pendant [2].

Coloration, rouge, convulsions, pendant [3].

Engourdissement, lèvres, inférieure [2].

GORGE
Etranglement, céphalée, avec [2/1].

URINES
​Polyurie, céphalée, pendant [2].

THORAX
Palpitations cardiaques, convulsions, avant ​[​2; C​u​pr.​]​.

MEMBRES
Cognent les uns les autres, les mbres inf., genoux [2,2] ​(​pendant la céphalée).